Comment créer une micro-entrerprise ?

La création d’une micro-entreprise séduit de plus en plus d’entrepreneurs souhaitant démarrer une activité. Ce régime, souple et rapide à mettre en place, permet de lancer ses affaires sans lourdes formalités. Depuis le guichet unique en ligne jusqu’à la déclaration auprès de l’Urssaf ou de l’INPI, chaque étape compte. Le saviez-vous ? Le choix du statut et la copie des pièces justificatives s’effectuent en ligne. Ce guide sur la création d’une micro-entreprise vous accompagne dans cette démarche. Que vous soyez micro-entrepreneur débutant ou en reconversion, maîtriser les bases est essentiel. Chiffre d’affaires, activités autorisées, étapes à respecter : découvrez comment lancer votre micro-entreprise et gérer votre activité sereinement.

Les démarches à suivre pour la création d’une micro-entreprise

Domicilier votre micro-entreprise

Toute entreprise doit posséder une adresse administrative. Dans le cadre du régime micro, il est possible de se domicilier chez soi. L’entrepreneur doit alors fournir une copie d’un justificatif de domicile. Cette adresse figurera sur tous les documents officiels : factures, devis, etc.

Alternatives possibles : local commercial, société de domiciliation ou pépinière d’entreprises. Le choix de domiciliation a un impact sur votre image et votre organisation.

Déclarer son activité sur le guichet unique

La création d’une micro-entreprise passe obligatoirement par le guichet unique en ligne de l’INPI. Il suffit de remplir un formulaire, de fournir les pièces justificatives (copie de pièce d’identité, attestation de non-condamnation…) et de choisir votre statut.

Cette démarche pour créer une entreprise est entièrement numérique et vous permet d’obtenir rapidement votre numéro SIREN/SIRET, indispensable pour démarrer votre activité.

Créer son espace personnel sur le site des Urssaf

Une fois l’entreprise immatriculée, créez votre compte sur  le site auto-entrepreneur Urssaf. Cela vous permet de déclarer votre chiffre d’affaires, de payer vos cotisations sociales et de gérer votre régime auto-entrepreneur.

Vous pouvez opter pour une déclaration mensuelle ou trimestrielle selon votre préférence. Ce compte est indispensable pour piloter votre micro-entreprise au quotidien.

Souscrire une assurance professionnelle

Selon les activités exercées, une assurance peut être obligatoire. Les métiers du bâtiment, les VTC ou les professions réglementées doivent impérativement être couverts par une assurance. Même si ce n’est pas une obligation, une assurance responsabilité civile est fortement conseillée pour tous les micro-entrepreneurs.

Ouvrir un compte bancaire dédié

Si votre chiffre d’affaires dépasse 10 000 € deux années de suite, un compte bancaire distinct est obligatoire. Ce compte facilite aussi la gestion de vos affaires et sépare clairement vos revenus professionnels et personnels.

Comment la fiscalité et le social s’appliquent-ils aux micro-entrepreneurs ?

Le régime de la micro-entreprise est réputé pour sa simplicité, y compris sur le plan fiscal et social. Pour celles et ceux qui souhaitent devenir micro-entrepreneur, comprendre le fonctionnement des cotisations sociales et du régime fiscal est essentiel pour gérer sereinement son activité. Voici un éclairage complet sur ces points.

Une fiscalité simplifiée grâce au régime micro-fiscal

Les entrepreneurs relevant du régime de la micro-entreprise sont soumis à l’impôt sur le revenu, calculé directement à partir du chiffre d’affaires déclaré. Aucun besoin de tenir une comptabilité complexe ni de produire un bilan annuel. Un abattement forfaitaire est appliqué avant calcul de l’impôt :

  • 71 % pour la vente de marchandises,
  • 50 % pour les prestations de services commerciales,
  • 34 % pour les professions libérales.

Cet abattement remplace la déduction des charges réelles. Le minimum légal est fixé à 305 €.

Le versement libératoire de l’impôt : une option souple

Les auto-entrepreneurs peuvent opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Dans ce cas, l’impôt est payé en même temps que les cotisations sociales, de façon mensuelle ou trimestrielle.

Les taux varient selon l’activité :

  • 1 % pour les commerçants,
  • 1,7 % pour les prestations BIC,
  • 2,2 % pour les prestations BNC.

Ce dispositif permet d’anticiper ses paiements et d’éviter les mauvaises surprises.

Des cotisations sociales proportionnelles au chiffre d’affaires

Autre avantage du régime de micro-entreprise : les cotisations sociales sont calculées en pourcentage du chiffre d’affaires. Si vous ne générez aucun revenu, vous ne payez rien.

Voici les taux appliqués en 2025 :

  • 12,3 % pour les activités commerciales,
  • 23,2 % pour les prestations BIC,
  • 24,6 % pour les prestations BNC,
  • 6 % pour les locations meublées touristiques.

Ce régime social simplifié est idéal pour tester une activité ou compléter un revenu principal.

Obligations comptables réduites au minimum

Les micro-entrepreneurs n’ont qu’à tenir deux documents : un livre des recettes et, en cas d’achat de marchandises, un registre des achats. Il est conseillé de conserver tous les justificatifs (factures, copies de paiements) en cas de contrôle.

Le régime micro-entrepreneur combine simplicité et souplesse. Pour toute création de micro-entreprise, bien connaître les règles fiscales et sociales permet de se lancer en toute confiance.

Création d’une micro-entreprise : combien de temps ça prend ?

Une procédure rapide et accessible

Bonne nouvelle pour les futurs auto-entrepreneurs : la création d’une micro-entreprise ne prend que 2 à 4 semaines. Ce délai court s’explique par la dématérialisation des démarches, centralisées sur le site du guichet unique de l’INPI. Une fois les pièces justificatives transmises, la demande est vérifiée puis relayée à l’organisme compétent (CCI, CMa ou Urssaf), souvent sous 24 heures.

Le précieux SIRET : sésame pour démarrer

Sous 8 à 15 jours, l’INSEE vous enverra votre certificat d’inscription au répertoire SIRENE. Ce document contient votre numéro de SIRET, de SIREN et le code APE. Ces éléments sont essentiels pour commencer à facturer et officialiser votre activité. En attendant, il est autorisé de mentionner « SIRET en cours d’attribution » sur vos devis.

L’extrait K et la protection sociale

Quelques jours après l’immatriculation, vous recevez votre extrait K, qui fait foi de votre inscription au Registre national des entreprises (RNE). Parallèlement, une notification d’affiliation à la sécurité sociale des indépendants (SSI) vous parviendra entre 1 à 4 semaines après l’immatriculation.

Éligibilité à la création d’une micro-entreprise : qui est concerné ?

Le régime de micro-entreprise est l’un des plus accessibles du paysage entrepreneurial français. Il est ouvert à toute personne physique souhaitant exercer une activité professionnelle indépendante, que ce soit à titre principal ou complémentaire. Les majeurs, les mineurs émancipés, les ressortissants de l’Union européenne ou étrangers titulaires d’un titre de séjour autorisant la création d’entreprise en France sont tous éligibles.

En revanche, les personnes morales, comme les sociétés, ne peuvent pas opter pour ce régime de micro-entrepreneur.

Certaines restrictions existent toutefois. Le futur entrepreneur ne doit pas être sous tutelle ou curatelle ni faire l’objet d’une interdiction de gérer. Par ailleurs, pour devenir micro-entrepreneur et conserver ce statut, il faut respecter les plafonds de chiffre d’affaires fixés selon la nature de l’activité (vente de produits ou services). Le respect de ces conditions garantit l’accès à un régime fiscal et social simplifié, idéal pour tester un projet ou lancer une entreprise à moindres frais.

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