les fluctuations economiques

Aujourd’hui, retour sur un grand classique de l’économie avec un focus sur les différentes raisons qui expliquent les fluctuations économiques !

Les fluctuations économiques sont des cycles qui rendent compte du caractère instable et irrégulier de la croissance. Ces cycles peuvent être de phases d’expansion ou de récession (le cas de la France en 1974, 1993 et 2009). Certaines théories économistes parlent également de dépression en cas d’une baisse importante de la production. En termes clairs, les fluctuations économiques représentent l’écart entre la croissance réelle et la croissance potentielle. Elles sont surtout marquées par des crises (celles de 1929, de 1979 et de 2008 au plan mondial) et des reprises qui indiquent un nouveau pic de la production après une importante baisse. Si ces fluctuations de l’économie sont souvent repérées avec des statistiques portant sur le volume de la production, les prix, le chômage, le niveau des stocks, etc., elles sont généralement causées par les chocs de l’offre et de la demande ou par les cycles de crédit.

Les raisons tenant aux chocs de l’offre et de la demande

De nombreux économistes considèrent que les cycles économiques s’expliquent en raison de causes exogènes que sont le choc de la demande et le choc de l’offre. Alors que le choc de la demande concerne la demande des biens et services par le marché de consommation, le choc de l’offre induit généralement une influence sur les coûts de production. Il faut savoir que ces variations de l’offre et de la demande peuvent être positives ou négatives. En effet, elles peuvent entraîner une phase d’expansion de l’économie comme un ralentissement du monde des affaires.

Bien comprendre les chocs de demande

Lorsque sur le marché de consommation, la demande augmente, on note globalement une expansion de l’activité économique. En revanche, lorsque cette demande est en baisse comparativement à l’offre, une récession peut naître petitement. Il est important de savoir que la demande globale est composée d’une demande intérieure (les consommations et investissements) et d’une demande extérieure (les exportations). Ainsi, lorsqu’une économie connaît un accroissement des investissements et des consommations, l’activité des entreprises est positivement stimulée. De la même façon, lorsque l’exportation est forte, l’activité économique s’en porte bien. En 1968 par exemple, la hausse des salaires qui a élargi le pouvoir d’achat et permis l’accroissement de la demande a favorisé une expansion économique, même si cela a induit une inflation des prix.

Qu’en est-il des chocs d’offre ?

Les variations de l’offre pouvant causer une fluctuation économique s’expliquent en principe par une baisse ou un accroissement de la production ou de la productivité. On parle aussi de chocs d’offres lorsque les prix des facteurs de production connaissent une hausse sur le marché. Lorsque les charges de l’entreprise (salaires, coûts de production, fiscalités) sont excédentaires par rapport aux gains de production, il y a un choc négatif de l’offre. En revanche, lorsque ces charges sont optimisées, par l’innovation technologique par exemple, on note une croissance économique. La hausse du prix du pétrole en 1973-1974 ayant entraîné un ralentissement de l’économie mondiale est un bel exemple du choc d’offre.

Les raisons liées au cycle de crédit

Certains économistes contestent vivement la thèse selon laquelle les fluctuations économiques sont dues aux chocs de l’offre et de la demande. Pour certains, les cycles économiques ne s’expliquent pas par des causes exogènes, mais par des raisons endogènes. Ainsi, l’enchaînement des phases d’expansion, de crise, de récession et de reprise de l’activité économique est un phénomène normal lié aux activités financières et monétaires, notamment l’activité des banquiers. Ces théoriciens expliquent que lorsque les institutions financières mettent en place des facilités d’obtention de crédits, les agents économiques s’endettent dans le but de consommer et investir ; c’est ce qui causerait une expansion de l’activité économique. En revanche, lorsque les banques durcissent les conditions d’obtention de crédits, il s’ensuit une baisse de la demande et des capacités de production des entreprises qui créé une phase de récession économique. Cette explication est pertinente au regard la crise bancaire des années 2008 et 2009 qui a entraîné une contraction de la demande, une baisse de la productivité des entreprises et un fort ralentissement de l’économie.

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